Laboratoire d'archéologie du Québec
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Cuvette. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cuvette. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cuvette. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
CuvetteImage
Photo : Marie-Annick Prévost 2008, © Ministère de la Culture et des Communications
Cuvette. IntérieurImage
Photo : Marie-Annick Prévost 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 174

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La cuvette en faïence blanche a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car sa provenance, bien qu'encore indéterminée, pourrait apporter de nouveaux éléments à la connaissance des réseaux d'échanges de la première modernité (du XVIe au XVIIIe siècle).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La cuvette de pot à eau en faïence blanche de grand feu est fabriquée en Europe vers la fin du XVIIe siècle. Son attribution précise est encore sujette à débats. En effet, les spécialistes européens proposent, sans consensus, l'Espagne ainsi que la France. La comparaison avec des rebuts de fabrication trouvés sur des sites de production apporterait de nouveaux éléments de réponse. Des décors « a compendiario » peints en bleu et en orange sont sommairement tracés à l'intérieur de la cuvette. Une guirlande agrémente le bassin.

La cuvette est un récipient utilisé pour les soins du corps, qui est normalement accompagné d'un pot à eau. Ce dernier serait orné d'un décor similaire peint sur sa panse, sur la face opposée à l'anse. Le pot est rempli d'eau, puis celle-ci est versée dans la cuvette pour la toilette matinale. L'eau provient du puits, lorsqu'il s'en trouve sur la propriété, sinon elle est puisée dans le fleuve. À l'époque de la Nouvelle-France, la toilette quotidienne se résume à laver à l'eau les parties du corps exposées, notamment les mains et le visage.

L'artéfact est mis au jour dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.