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Plat à barbe. Vue générale
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plat à barbe. Dessus
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plat à barbe. Dessous
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plat à barbe. Détail des trous de suspension
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 18
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le plat à barbe a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de plat à barbe circulaire du début du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le plat à barbe en faïence est fabriqué en Europe au début du XVIIIe siècle. Sa provenance précise est incertaine, car il est orné d'un décor d'inspiration chinoise peint en bleu qui évoque les productions du nord de la France de cette époque, mais aussi des Pays-Bas et de l'Angleterre. Un oiseau et un panier fleuri inscrits dans un médaillon circulaire avec des feuilles ornent le fond du bassin. Le décor au panier fleuri, produit en Chine à partir de la fin du XVIIe siècle, est amplement copié en France, et particulièrement à Rouen. Pour sa part, le décor à l'oiseau est fréquemment peint sur les faïences hollandaises et anglaises au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. L'association de ces deux motifs est cependant inédite.
La forme circulaire du plat à barbe, en usage à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, est vite remplacée en France par la forme ovale. Aux Pays-Bas et en Angleterre, la forme circulaire est utilisée tout au long du XVIIIe siècle, et sert ensuite de modèle aux plats à barbe en porcelaine fabriqués au Japon. Ce plat à barbe est une pièce de second choix, il pourrait même s'agir d'un raté de cuisson.
Le plat à barbe est un récipient lié à l'hygiène et peut faire partie de la toilette masculine. Il est fréquemment accompagné d'un pot à eau chaude, d'un rasoir et d'un bol à savon à barbe. À l'époque de la Nouvelle-France, les hommes se rendent à la boutique du barbier quelques fois par semaine pour se faire raser par un professionnel. Toutefois, certains hommes, membres de l'élite, possèdent leur propre plat à barbe, ce qui suggère qu'ils reçoivent le barbier à la maison.
L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.
La forme circulaire du plat à barbe, en usage à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, est vite remplacée en France par la forme ovale. Aux Pays-Bas et en Angleterre, la forme circulaire est utilisée tout au long du XVIIIe siècle, et sert ensuite de modèle aux plats à barbe en porcelaine fabriqués au Japon. Ce plat à barbe est une pièce de second choix, il pourrait même s'agir d'un raté de cuisson.
Le plat à barbe est un récipient lié à l'hygiène et peut faire partie de la toilette masculine. Il est fréquemment accompagné d'un pot à eau chaude, d'un rasoir et d'un bol à savon à barbe. À l'époque de la Nouvelle-France, les hommes se rendent à la boutique du barbier quelques fois par semaine pour se faire raser par un professionnel. Toutefois, certains hommes, membres de l'élite, possèdent leur propre plat à barbe, ce qui suggère qu'ils reçoivent le barbier à la maison.
L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.
RÉFÉRENCES
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 156120
Plat à barbe
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bassin à barbe
Plat à barbe circulaire
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-61-1L-18
Autres numéros
Numéro précédent : 1QU2154(b)-IL-18
Fonctions / usages
Le plat à barbe est un récipient lié à l'hygiène et peut faire partie de la toilette masculine. Il est fréquemment accompagné d'un pot à eau chaude, d'un rasoir et d'un bol à savon à barbe.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Objets personnels > Objet de toilette
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Diamètre de la base (Mesurée / subsistant) : 12 cm
Diamètre du rebord (Mesurée / subsistant) : 31,2 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 11,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Technique de décoration
Peint
Motif décoratif
Animal
Floral
Géométrique
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1699 - avant 1750
Typologie : après 1700 - avant 1750
Découverte : 1975
Altérations
Faïençage
: Sur la glaçure
Trace de pernette
: Au revers
Le revers comporte deux traces de pernette (matériel d'enfournement).
Le revers comporte deux traces de pernette (matériel d'enfournement).
DESCRIPTION+
Description
Le plat à barbe en faïence blanche de grand feu est un récipient lié à l'hygiène. L'objet, fabriqué au début du XVIIIe siècle, est fragmenté et incomplet. L'objet prend la forme d'un bassin circulaire à large marli muni d'une encoche. Son revers comporte deux traces de pernettes, des supports 'de cuisson. Le pied est percé de deux trous de suspension. Des éléments d'un autre objet sont collés au fond du plat. L'artéfact décoré en camaïeu bleu mesure 11,5 cm de hauteur et 31,2 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Oiseau
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale