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Bague dite « jésuite ». Face
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague dite « jésuite ». Vue générale
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague dite « jésuite ». Détail
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
1QU > Numéro de catalogue 79
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « monogramme christique ». De plus, il s'agit d'un exemplaire unique parmi les collections archéologiques québécoises en raison de l'absence de cannelures décoratives à la jonction de la plaque et de l'anneau.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La bague dite « jésuite » est confectionnée dans un alliage de laiton à fort titre de zinc, qui se caractérise par une couleur dorée tirant sur le jaune et le jaune verdâtre. Elle est associée au modèle de bague moulée à décor gravé.
Le moulage consiste à mettre en forme le métal en fusion en le coulant dans un moule. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bijoutiers utilisent de nombreuses techniques de moulage pour confectionner des parures en métaux précieux et semi-précieux, notamment la fonte à la cire perdue, la fonte dans des moules réutilisables et la fonte à l'os de seiche.
La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.
Le monogramme christique, formé des lettres IHS surmontées d'une croix, est le décor le plus répandu sur les bagues à plaque découvertes en Amérique du Nord. Ce serait d'ailleurs l'une des raisons ayant incité les archéologues à accoler le qualificatif « jésuite » à cet objet. Ce motif décoratif possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. Utilisé comme abréviation pour le nom grec de Jésus (IHSOUS ou IHSOYS) depuis l'Antiquité (IVe-Ve siècles), il est popularisé en Europe par saint Bernardin de Sienne (1380-1444) et par saint Ignace de Loyola (1491-1556). Ce dernier en fait le blason de la Compagnie de Jésus, qu'il fonde en 1540. Du XVe au XVIIIe siècle, la piété populaire fait également du monogramme christique un puissant symbole de protection, qui est apposé autant sur les objets de dévotion que sur les objets du quotidien.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est portée à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Cette bague, dont l'anneau est légèrement déformé, est découverte en 1990 ou en 1991 dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Elle pourrait provenir d'une couche de sol témoignant de la construction de la maison Guion (après 1667-1682), sise à l'emplacement de l'actuelle maison Gervais-Beaudoin, ou bien d'une couche de sol associée à la construction de la maison Paradis (vers 1760).
Le moulage consiste à mettre en forme le métal en fusion en le coulant dans un moule. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bijoutiers utilisent de nombreuses techniques de moulage pour confectionner des parures en métaux précieux et semi-précieux, notamment la fonte à la cire perdue, la fonte dans des moules réutilisables et la fonte à l'os de seiche.
La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.
Le monogramme christique, formé des lettres IHS surmontées d'une croix, est le décor le plus répandu sur les bagues à plaque découvertes en Amérique du Nord. Ce serait d'ailleurs l'une des raisons ayant incité les archéologues à accoler le qualificatif « jésuite » à cet objet. Ce motif décoratif possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. Utilisé comme abréviation pour le nom grec de Jésus (IHSOUS ou IHSOYS) depuis l'Antiquité (IVe-Ve siècles), il est popularisé en Europe par saint Bernardin de Sienne (1380-1444) et par saint Ignace de Loyola (1491-1556). Ce dernier en fait le blason de la Compagnie de Jésus, qu'il fonde en 1540. Du XVe au XVIIIe siècle, la piété populaire fait également du monogramme christique un puissant symbole de protection, qui est apposé autant sur les objets de dévotion que sur les objets du quotidien.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est portée à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Cette bague, dont l'anneau est légèrement déformé, est découverte en 1990 ou en 1991 dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Elle pourrait provenir d'une couche de sol témoignant de la construction de la maison Guion (après 1667-1682), sise à l'emplacement de l'actuelle maison Gervais-Beaudoin, ou bien d'une couche de sol associée à la construction de la maison Paradis (vers 1760).
RÉFÉRENCES
MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 156019
Bague dite « jésuite »
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bague à plaque dite « jésuite »
Bague de Jésuite
Bague jésuite
Numéro(s)
Numéro archéologique : 1QU-79
Fonctions / usages
La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Classification(s)
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,15 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 2 cm
Hauteur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,7 cm
Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 0,9 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 2,1 cm
Largeur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,9 cm
Technique(s) de fabrication :
Coulé
Inscription(s)
Sur la plaque : IHS
Technique de décoration
Gravé
Motif décoratif
Croix
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Typologie : après 1600 - avant 1760
Découverte : vers 1990 - vers 1991
DESCRIPTION+
Description
La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le début du XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle. La bague en laiton, légèrement déformé, mesure 2,0 cm de hauteur sur 2,1 cm de largeur. Le décor de la plaque représente le monogramme christique composé des lettres IHS surmontées d'une croix.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Croix
Monogramme christique
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale