Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pot à vomir. Vue générale, côté gaucheImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à vomir. Vue générale, côté droitImage
Photo : Catherine Caron 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 224

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le pot à vomir a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente un objet à vocation médicale utilisé au XVIIIe siècle au Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le pot à vomir en faïence est fabriqué en France vers 1730. L'objet non décoré rappelle les productions françaises de Nevers de cette époque.

Le pot à vomir sert à recueillir les vomissements de bile qui seront examinés par le médecin, après une purge. La désignation du pot vient de l'anglais « vomit pot ». L'examen de la bile est pratiqué selon la théorie des humeurs, l'une des bases de la médecine occidentale jusqu'à la fin du XIXe siècle. Dès le XVIIe siècle, les Hollandais commandent en Chine des pots à vomir en porcelaine, dont la production se poursuit durant tout le XVIIIe siècle. Des pots à vomir sont retrouvés dans plusieurs épaves de navires européens transportant des porcelaines depuis la Chine, dont le Geldermalsen, qui coule en 1752. L'Angleterre produit encore de tels pots en terre cuite fine blanche au cours de la première moitié du XIXe siècle.

Le pot à vomir, longtemps identifié erronément en tant que pot de chambre pour enfant, est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016. 151 p.