Laboratoire d'archéologie du Québec
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Ensemble de perles. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Ensemble de perles. Détail des perlesImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Ensemble de perlesImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 1231

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'ensemble de perles fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif du type WIIIb issu de la typologie établie par Kidd et Kidd en 1972, avec un décor non décrit dans la typologie, d'où l'attribution du type WIIIb*. Les perles sont entières et en bon état de conservation. Elles représentent un type de perles produit du XVIIe au XXe siècle en Europe. Cet ensemble devait faire partie à l'origine d'un bijou, d'une guirlande ou encore d'un objet de décoration tel un chandelier par exemple.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'ensemble de perles devait faire partie à l'origine d'un bijou, d'une guirlande ou encore d'un objet de décoration tel un chandelier. L'artéfact est composé de 78 perles de verre de type WIIIb* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) fabriquées par enroulement. Cette technique de fabrication est en pratique depuis l'Antiquité, mais ce type-ci est produit principalement entre le XVIIe et le XXe siècle. La technique de l'enroulement nécessite de fabriquer les perles une par une. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température voulue. Le verre est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile, ou d'une substance semblable permettant de retirer plus facilement la perle. Il est possible d'ajouter autant de fils de verre que voulu.

Le décor a été appliqué à la main par l'artisan à partir de cannes de verre blanc opaque et de verre aventurine lors de la fabrication des perles. Le verre aventurine est inventé au XVIIe siècle par les artisans verriers de Murano, en Italie. Ce verre est particulièrement difficile à fabriquer et demande une très grande connaissance et une technicité des artisans. Il est en conséquence très recherché et très coûteux. À partir du XIXe siècle, divers centres de verriers en Europe, notamment à Venise, en France et en Allemagne en produisent avec plus ou moins de réussite. Au vu du contexte archéologique, il est donc possible que ces perles, ou tout du moins le verre aventurine utilisé pour leur confection, proviennent de Murano.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

L'artéfact est mis au jour au cours des années 1970 dans les latrines (datées 1753-1800) de la maison Guillaume-Estèbe, dans le secteur de Place Royale, à Québec.

D'autres perles du même type sont mises au jour au même endroit, soit 38 perles complètes et 135 fragments portant le numéro CeEt-7-6B4-1232, cinq autres fragments portant le numéro CeEt-7-6B4-1233 et une perle complète et un fragment non catalogués. Ces deux dernières perles sont retrouvées au fond des latrines.

RÉFÉRENCES

KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.