Laboratoire d'archéologie du Québec
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Gobelet. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Côté CImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Côté DImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Détail de la pâteImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 154

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le gobelet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de gobelet au décor de type « kraak » de l'époque Wanli.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le gobelet en faïence blanche de grand feu est fabriqué aux Pays-Bas au début du XVIIIe siècle, car il est orné d'un décor peint en camaïeu bleu qui rappelle les productions hollandaises de cette période. La forme diffère toutefois des pièces contemporaines du même type, qui sont dotées d'une paroi d'ordinaire plus arrondie.

La forme de l'objet, ainsi que son ornementation, sont inspirées des porcelaines de Chine. Les motifs de type « kraak » ornant cette soucoupe, prisés en Europe tout au long du XVIIe siècle, sont développés sous le règne de l'empereur Wanli (1572-1620), et leur production cesse en 1644. Elle est ensuite reprise au Japon jusqu'à la fin du siècle.

Le gobelet est un récipient individuel utilisé pour consommer des boissons chaudes, comme le chocolat. Au milieu du XVIIe siècle, la mode du chocolat atteint la France depuis l'Espagne. Il se consomme chaud au petit-déjeuner, mélangé à des épices telles que du poivre, de la muscade et de la cannelle. Au début du siècle suivant, il est remplacé par le café. Le gobelet est le plus souvent vendu en ensembles au décor assorti.

Compte tenu de son ancienneté, il se peut que ce gobelet ait été acquis par Charles Perthuis (1664-1722), riche marchand décédé en 1722 dans sa maison du secteur de Place-Royale. La présence d'un gobelet pour la consommation de boissons exotiques dans cette maison témoigne de l'aisance matérielle de la famille Perthuis.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

Une soucoupe retrouvée sur le même site archéologique présente un décor similaire à celui de ce gobelet.

RÉFÉRENCES

GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.