Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs ». Vue générale, côté AImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs ». Vue latérale, côté BImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs »Image
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 873

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La bouteille à boisson alcoolisée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne du type de bouteille dit de forme « pot de fleurs », fabriqué en France au milieu du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette bouteille à boisson alcoolisée a été mise au jour sur le site de la maison Guillaume-Estèbe, dans le secteur de Place-Royale à Québec. L'objet a été fabriqué en France au XVIIIe siècle. Ce type de bouteille est qualifié de forme « pot de fleurs » parce que sa base est plus étroite que son épaule, à la manière d'un pot à fleurs en terre cuite. Ce type apparaît en France après le type globulaire à long col, probablement au début des années 1730. Les premiers modèles du type « pot de fleurs » ont un col court, qui est allongé à partir des années 1760 ou 1770. Cette bouteille, qui présente un col court, est donc antérieure à cette période.

Le sommet du goulot de cette bouteille a été poli au feu. Le contenant ayant une capacité totale d'un litre, il s'agit probablement du plus grand format pour ce type.

Ce type de bouteille aurait servi au vieillissement du vin. Cette pratique se développe en Angleterre au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle, l'île ne produisant alors plus de vin et devant importer du continent celui qu'elle consomme. L'embouteillage du vin permet non seulement d'en prolonger la durée de vie, mais il en bonifie aussi le goût. Ce type de bouteille aurait été entreposé couché sur le côté. Cette façon de faire permet de conserver le bouchon humide, empêchant ainsi l'air de pénétrer dans la bouteille et d'en altérer le contenu.

En plus de servir au vieillissement du vin, la bouteille est utilisée pour transporter le vin à la table depuis le cellier et pour en faire le service. La carafe pour le service du vin à la table apparaît au cours du XVIIIe siècle. Elle peut être remplie à partir d'une telle bouteille.

RÉFÉRENCES

BERVIN, George, Céline CLOUTIER et Yves LAFRAMBOISE. La fonction commerciale à Place-Royale 1760-1820. Patrimoine, série Dossiers, 73. Québec, Publications du Québec, 1991. s.p.
BOSSCHE, Willy Van den. Antique glass bottles : their history and evolution (1500-1850). Woodbridge, Antique Collector's Club, 2001. 439 p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.