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Monnaie. Avers
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monnaie. Revers
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monnaie. Revers
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-9 > Opération 1 > Sous-opération B' > Lot 3 > Numéro de catalogue 22
Contexte(s) archéologique(s)
Habitation, maison
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La monnaie fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'une très rare monnaie au nom d'Henri II de Montpensier (1592-1608) parmi les collections archéologiques québécoises.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette monnaie en billon, un alliage d'argent et de cuivre, est frappée en France en 1595 au nom d'Henri II de Montpensier (1592-1608). Le duc de Montpensier devient le 17e prince souverain de Dombes en 1592. Proche d'Henri IV (1553-1610), il est nommé gouverneur de Normandie et de Dauphiné. Vassal du royaume de France, la Dombes forme alors une souveraineté sur laquelle les princes exercent les droits régaliens, notamment celui de battre monnaie. Située au nord-est de Lyon, dans l'Ain, la Dombes est définitivement rattachée au royaume de France en 1762. Les monnaies de la Dombes ont été frappées à Trévoux, la capitale de la principauté.
La monnaie est à l'origine un douzain, c'est-à-dire une pièce valant douze deniers. D'un diamètre de 2,35 cm, l'objet à la marque légèrement décentrée et au contour inégal est frappé au marteau selon une technique artisanale. Il affiche à l'avers un écu couronné flanqué de deux « H » ainsi qu'une inscription signifiant « Henri, prince de Dombes, duc de Montpensier ». Le revers présente une croix échancrée flanquée de trois couronnes et une légende se traduisant par « Le seigneur est mon soutien et mon rédempteur ». Cette face comporte également une contremarque postérieure à la date de fabrication. Cette contremarque a oblitéré l'une des quatre couronnes qui flanquent la croix échancrée du revers. De plus, l'usure a effacé à l'avers une bonne partie de l'écu de Bourbon.
La contremarque que porte cette pièce sur le revers est issue de la réformation monétaire décrétée en juin 1640 par ordonnance du roi Louis XIII (1601-1643). Formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, cette contremarque a pour but de concrétiser la hausse des cours des vieilles monnaies royales de billon émises pendant le Moyen Âge et la Renaissance afin de les remettre en circulation et d'en empêcher l'exportation. Les douzains deviennent de cette façon des quinzains, leur valeur montant à quinze deniers. Selon l'ordonnance de 1640, les détenteurs disposent de deux mois pour apporter leurs monnaies dans les différents ateliers monétaires et les faire contremarquer sous peine de confiscation. Ainsi, les pièces affichant le poinçon à la fleur de lis ne peuvent avoir circulé en Nouvelle-France avant 1641, peu importe le millésime y apparaissant.
Comme seules les monnaies royales devaient être contremarquées en 1640, l'apposition sur cette pièce d'une telle marque aurait été illégale, puisqu'il s'agit d'une monnaie féodale.
Par ailleurs, si les monnaies contremarquées découvertes dans la vallée laurentienne sont généralement des douzains frappés pendant les règnes d'Henri III (1551-1589), d'Henri IV ou de Charles X (1757-1836), les trésors monétaires mis au jour en France révèlent que des pièces beaucoup plus anciennes ont été poinçonnées d'une fleur de lis en 1640. À la lumière de ces découvertes, il apparaît donc possible que des monnaies royales bien antérieures à l'époque d'Henri III puissent être mises au jour au Canada, puisque toutes ces pièces circulent en France pendant le règne de Louis XIV (1638-1715).
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Cette monnaie a été mise au jour entre 1976 et 1980 lors de fouilles sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain, à Québec.
La monnaie est à l'origine un douzain, c'est-à-dire une pièce valant douze deniers. D'un diamètre de 2,35 cm, l'objet à la marque légèrement décentrée et au contour inégal est frappé au marteau selon une technique artisanale. Il affiche à l'avers un écu couronné flanqué de deux « H » ainsi qu'une inscription signifiant « Henri, prince de Dombes, duc de Montpensier ». Le revers présente une croix échancrée flanquée de trois couronnes et une légende se traduisant par « Le seigneur est mon soutien et mon rédempteur ». Cette face comporte également une contremarque postérieure à la date de fabrication. Cette contremarque a oblitéré l'une des quatre couronnes qui flanquent la croix échancrée du revers. De plus, l'usure a effacé à l'avers une bonne partie de l'écu de Bourbon.
La contremarque que porte cette pièce sur le revers est issue de la réformation monétaire décrétée en juin 1640 par ordonnance du roi Louis XIII (1601-1643). Formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, cette contremarque a pour but de concrétiser la hausse des cours des vieilles monnaies royales de billon émises pendant le Moyen Âge et la Renaissance afin de les remettre en circulation et d'en empêcher l'exportation. Les douzains deviennent de cette façon des quinzains, leur valeur montant à quinze deniers. Selon l'ordonnance de 1640, les détenteurs disposent de deux mois pour apporter leurs monnaies dans les différents ateliers monétaires et les faire contremarquer sous peine de confiscation. Ainsi, les pièces affichant le poinçon à la fleur de lis ne peuvent avoir circulé en Nouvelle-France avant 1641, peu importe le millésime y apparaissant.
Comme seules les monnaies royales devaient être contremarquées en 1640, l'apposition sur cette pièce d'une telle marque aurait été illégale, puisqu'il s'agit d'une monnaie féodale.
Par ailleurs, si les monnaies contremarquées découvertes dans la vallée laurentienne sont généralement des douzains frappés pendant les règnes d'Henri III (1551-1589), d'Henri IV ou de Charles X (1757-1836), les trésors monétaires mis au jour en France révèlent que des pièces beaucoup plus anciennes ont été poinçonnées d'une fleur de lis en 1640. À la lumière de ces découvertes, il apparaît donc possible que des monnaies royales bien antérieures à l'époque d'Henri III puissent être mises au jour au Canada, puisque toutes ces pièces circulent en France pendant le règne de Louis XIV (1638-1715).
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Cette monnaie a été mise au jour entre 1976 et 1980 lors de fouilles sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain, à Québec.
Élément(s) associé(s)
Groupes associés : Atelier de Trévoux
Personnes associées : Henri II de Montpensier (1592 – 1608)
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 123481
Monnaie
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Douzain
Douzain contremarqué
Monnaie féodale
Quinzain
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-9-1B'3-22
Autres numéros
Numéro précédent : 151QU-IB3'-22
Numéro précédent : CeEt-9-1B3'-22
Fonctions / usages
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Billon)
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Lieu(x) de production
Europe > France > Rhône-Alpes > Trévoux
Dimensions
Diamètre extérieur : 2,35 cm
Technique(s) de fabrication :
Frappé au marteau
Inscription(s)
Avers: + HEN[RIC. P.] D[OMBAR. D. M]ONTISP. M / (représentation d'un écu couronné flanqué de deux H)
Revers: + DNS. ADI[VT. ET. REDE]M. M[EV]S. 1595 / (représentation d'une croix échancrée flanquée de trois couronnes) / (représentation d'un lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé)
Revers: + DNS. ADI[VT. ET. REDE]M. M[EV]S. 1595 / (représentation d'une croix échancrée flanquée de trois couronnes) / (représentation d'un lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé)
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Production : 1595
Importation : après 1640
Contexte archéologique : vers 1800 - vers 1975
Découverte : 1976 - 1980
DESCRIPTION+
Description
La monnaie, frappée en 1595, est un objet lié au commerce. Ce disque circulaire plat en alliage d'argent et de cuivre mesure 2,35 cm de diamètre. L'avers de la pièce affiche un écu couronné flanqué de deux « H », alors que le revers présente une croix avec trois couronnes ainsi qu'un lis dans une cartouche ovale.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Écu de Bourbon
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale