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Monnaie. Avers
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monnaie. Revers
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monnaie. Revers
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-9 > Sous-opération A > Lot 3 > Numéro de catalogue 74
Contexte(s) archéologique(s)
Habitation, maison
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La monnaie fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'une très rare monnaie frappée au nom de Charles X, cardinal de Vendôme, aussi connu sous le nom de Charles Ier de Bourbon (1523-1590) parmi les collections archéologiques québécoises.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette monnaie en billon, un alliage d'argent et de cuivre, est frappée en France en 1593 au nom de Charles X, cardinal de Vendôme, aussi connu sous le nom de Charles Ier de Bourbon(1523-1590). Ce dernier est un prince de la maison de Bourbon. En 1585, il est imposé à Henri III (1551-1589) comme héritier de la Couronne de France à la place de son neveu protestant, le futur Henri IV (1553-1610). Des monnaies au nom du cardinal roi qui n'a jamais régné ont été émises jusqu'en 1598.
La monnaie est à l'origine un douzain, c'est-à-dire une pièce valant douze deniers. D'un diamètre de 2,4 cm, l'objet à la marque légèrement décentrée et au contour inégal est frappé au marteau selon une technique artisanale. Il affiche à l'avers un écu couronné flanqué d'un « C » ainsi qu'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé. Le revers présente une croix échancrée flanquée de deux couronnes et de deux lis. Sur cette monnaie, l'écu de France est normalement flanqué de deux « C », soit un de chaque côté. Ici, la contremarque à la fleur de lis a oblitéré le second « C ». De plus, l'usure de l'avers a oblitéré la lettre d'atelier.
La contremarque que porte cette pièce sur l'une de ses faces est issue de la réformation monétaire décrétée en juin 1640 par ordonnance du roi Louis XIII (1601-1643). Formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, cette contremarque a pour but de concrétiser la hausse des cours des vieilles monnaies royales de billon émises pendant le Moyen Âge et la Renaissance afin de les remettre en circulation et d'en empêcher l'exportation. Les douzains deviennent de cette façon des quinzains, leur valeur montant à quinze deniers. Selon l'ordonnance de 1640, les détenteurs disposent de deux mois pour apporter leurs monnaies dans les différents ateliers monétaires et les faire contremarquer sous peine de confiscation. Ainsi, les pièces affichant le poinçon à la fleur de lis ne peuvent avoir circulé en Nouvelle-France avant 1641, peu importe le millésime y apparaissant.
Par ailleurs, si les monnaies contremarquées découvertes dans la vallée laurentienne sont généralement des douzains frappés aux noms d'Henri III, d'Henri IV ou de Charles X, les trésors monétaires mis au jour en France révèlent que des pièces beaucoup plus anciennes ont été poinçonnées d'une fleur de lis en 1640. À la lumière de ces découvertes, il apparaît donc possible que des monnaies royales bien antérieures à l'époque d'Henri III puissent être mises au jour au Canada, puisque toutes ces pièces circulent en France pendant le règne de Louis XIV (1638-1715).
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Cette monnaie a été mise au jour entre 1976 et 1980 lors de fouilles sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain, à Québec.
La monnaie est à l'origine un douzain, c'est-à-dire une pièce valant douze deniers. D'un diamètre de 2,4 cm, l'objet à la marque légèrement décentrée et au contour inégal est frappé au marteau selon une technique artisanale. Il affiche à l'avers un écu couronné flanqué d'un « C » ainsi qu'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé. Le revers présente une croix échancrée flanquée de deux couronnes et de deux lis. Sur cette monnaie, l'écu de France est normalement flanqué de deux « C », soit un de chaque côté. Ici, la contremarque à la fleur de lis a oblitéré le second « C ». De plus, l'usure de l'avers a oblitéré la lettre d'atelier.
La contremarque que porte cette pièce sur l'une de ses faces est issue de la réformation monétaire décrétée en juin 1640 par ordonnance du roi Louis XIII (1601-1643). Formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, cette contremarque a pour but de concrétiser la hausse des cours des vieilles monnaies royales de billon émises pendant le Moyen Âge et la Renaissance afin de les remettre en circulation et d'en empêcher l'exportation. Les douzains deviennent de cette façon des quinzains, leur valeur montant à quinze deniers. Selon l'ordonnance de 1640, les détenteurs disposent de deux mois pour apporter leurs monnaies dans les différents ateliers monétaires et les faire contremarquer sous peine de confiscation. Ainsi, les pièces affichant le poinçon à la fleur de lis ne peuvent avoir circulé en Nouvelle-France avant 1641, peu importe le millésime y apparaissant.
Par ailleurs, si les monnaies contremarquées découvertes dans la vallée laurentienne sont généralement des douzains frappés aux noms d'Henri III, d'Henri IV ou de Charles X, les trésors monétaires mis au jour en France révèlent que des pièces beaucoup plus anciennes ont été poinçonnées d'une fleur de lis en 1640. À la lumière de ces découvertes, il apparaît donc possible que des monnaies royales bien antérieures à l'époque d'Henri III puissent être mises au jour au Canada, puisque toutes ces pièces circulent en France pendant le règne de Louis XIV (1638-1715).
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Cette monnaie a été mise au jour entre 1976 et 1980 lors de fouilles sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain, à Québec.
Élément(s) associé(s)
Personnes associées : Charles X (1523 – 1590)
RÉFÉRENCES
CIANI, Louis. Les monnaies royales françaises de Hugues Capet à Louis XVI : avec indication de leur valeur actuelle. Paris, 1926. 502 p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 123721
Monnaie
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Douzain contremarqué
Quinzain
Vieux douzain
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-9-A3-74
Autres numéros
Numéro précédent : 1QU-2141-AIII-74
Numéro précédent : 1QU2141-AIII-74
Fonctions / usages
La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux (Billon)
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Diamètre extérieur : 2,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Frappé au marteau
Inscription(s)
Avers: [C]AROLU[S. X. D G.] FRA[NCOR. REX _] / (représentation d'un écu couronné flanqué d'un C) / (représentation d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé)
Revers: SIT. NOMEN [. D]OMINI. BENEDIC. 1593 / (représentation d'une croix échancrée flanquée de deux couronnes et de deux lis)
Revers: SIT. NOMEN [. D]OMINI. BENEDIC. 1593 / (représentation d'une croix échancrée flanquée de deux couronnes et de deux lis)
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1593
Contexte archéologique : après 1633 - avant 1688
Importation : après 1640
Découverte : 1976 - 1980
DESCRIPTION+
Description
La monnaie, frappée en 1593, est un objet lié au commerce. Ce disque circulaire plat en alliage d'argent et de cuivre mesure 2,4 cm de diamètre. L'avers de la pièce affiche un écu couronné flanqué d'un « C » ainsi qu'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, alors que le revers présente une croix échancrée flanquée de deux couronnes et de deux lis.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Écu de France
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale